L’assassinat de Louis XVI vu par Albert Camus 
 

L’Action Française 2000 – Dans le numéro du 21 janvier 2010, Michel Fromentoux cite un passage de L’Homme révolté dont je ne me souvenais pas et que je n’hésite pas à recopier ici. 

« Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI. Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses attendus et ses conséquences, le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’Histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes. » 

Fromentoux ajoute que « l’athée de bonne foi comprenait que le 21 janvier 1793, avait été porté au christianisme un  coup terrible. Camus constatait, et sans s’en réjouir, le vide spirituel qui s’ensuivit dans nos institutions politiques. Vide, il faut le reconnaître, comblé de façon dérisoire par la contre-religion antisociale des Droits de l’Homme et par le vacarme assourdissant et stérile des luttes entre partis aussi arrogants que titubants. » 

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