Paul Bourget, un écrivain qu’on ne lit plus
Si son nom
n’est pas oublié, l’œuvre de Paul Bourget (1852-1935) est totalement ignorée
des nouvelles générations. Et pourtant, quelle aliment apporte-t-elle encore à
la réflexion ! On distingue généralement, dans sa production, deux
périodes : la première, « artiste » et brillante, puis la
seconde, où, de plus en plus attiré par les doctrines nationalistes, il décida
de mettre sa plume au service de ses idées.
A la première
appartiennent des chefs-d’œuvre de
pénétration psychologique comme les Essais
(1883), puis les Nouveaux Essais de
Psychologie contemporaine (1885) ainsi que les trois volumes d’Etudes et Portraits.
Quant à la
seconde, elle comprend ces romans dits « à thèse », mais toujours
actuels que sont Le Disciple (1889), L’Etape (1902), Un Divorce (1904), Le Démon
de Midi ou Nos actes nous suivent (1927). Il fut un des premiers à répondre à
l’Enquête sur la Monarchie de Maurras et, reconnut celui-ci, « sa lettre magistrale décida du succès de
notre mouvement ».